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Je me suis fait recadrer !

Pendant la diffusion du programme LOCUS++, je vous ai livré (comme dans tous mes programmes) une multitude de pensées, d’émotions, de propositions d’actions et de méthodes d’analyse de vos résultats. Je vous ai même proposé de recadrer certaines croyances limitantes, comme par exemple, celle qui consiste à «toucher le fond pour remonter» ou à s’interdire de gagner de l’argent sous peine de se retrouver recalé aux portes du Paradis…

J’ai également distribué quelques principes de Développement Personnel, parmi lesquels une phrase controversée :

Toute chose à laquelle vous n’accordez pas votre IMPORTANCE, disparaît de votre univers.

Ou pour faire plus pragmatique :

Toute chose négligée finit par dépérir.

Parlons-en :

Mon père, mon repère…

Il y a environ un an, j’ai écrit un programme gratuit intitulé «La peau de banane». 412 personnes s’y sont inscrites. S’agissant d’un hommage à mon père, j’y ai beaucoup fait état de la relation père-fils. Le dernier chapitre évoque l’importance que ma famille et moi, lui avons consacrée suite à son accident vasculaire cérébral : pendant 107 jours, nous avons été présents à ses côtés.

Il y a quelques semaines, l’un de mes lecteurs assidus qui a lu la fameuse phrase :

Toute chose à laquelle vous n’accordez pas votre IMPORTANCE, disparaît de votre univers.

M’a interpelé pour me demander d’atténuer mes propos :

Stéphane,

Vous racontez dans «La peau de banane» que lorsque votre père et tombé malade, vous lui avez accordé une grande importance, passant plusieurs heures par jour à son chevet. Pourtant, il est décédé. Vous avez la preuve que malgré l’importance qu’on attache aux choses et aux gens, ils peuvent «disparaître de notre univers». La disparition de ceux qui nous sont chers ne dépend pas toujours de l’importance qu’on leur accorde. Votre phrase est culpabilisatrice. Que diriez-vous si je vous disais que votre père est décédé parce que vous ne lui avez pas accordé assez d’importance ?

Voyez comme vos propos sont difficiles à accepter lorsque le sujet est sensible.

Bien à vous,

G.

C’est un sacré feedback… Merci G. ! J’ai deux réponses à vous donner, et à donner à ceux qui n’ont pas compris ce principe, au point de ressentir de la culpabilité :

  • En premier lieu, je suis convaincu que si ma famille et moi n’avions pas accordé notre importance à mon père, il aurait quitté ce monde beaucoup plus tôt. Je suis même sûr que le personnel de l’hôpital aurait trouvé un moyen légal de raccourcir son agonie, voyant que son départ était aussi attendu que prévisible… Si mon père est resté 107 jours avec nous, au lieu de tirer sa révérence en salle de réanimation, c’est parce que tous nos cœurs battaient à l’unisson pour qu’il se réveille. Les deux heures d’autorisation de visite auxquelles il avait droit chaque jour, étaient pleines ! Les plus rationnels ont le droit de penser que notre IMPORTANCE a juste influencé le personnel hospitalier. D’accord… Mais qu’est-ce que ça change au résultat ?
  • En deuxième lieu, Mon père n’a pas disparu de mon univers ! Le simple fait que vous ayez pu lire «La peau de banane»* en est la preuve. Et je prépare un nouvel hommage cette année, 7 ans après son Grand Départ.

Michel JONASZ résume ça en une phrase :

J’t’aimais tellement fort, que j’t’aime encore…

Le Modèle

Je ne vis plus dans le deuil, mais je pense à mon père tous les jours. Il m’arrive même de lui demander conseil. Je ne parle pas de spiritisme, mais d’une pratique très terre-à-terre. Lorsque j’ai un problème, il m’arrive de me dire :

– Qu’est-ce que papa aurait fait dans un cas pareil ?

C’est l’un des principes de la PNL : on prend un Modèle dont on connaît les valeurs, les croyances, les pensées, les émotions, les actions, les résultats… et sans effacer sa propre personnalité on se sert de tout ça pour avancer !

Le Modèle peut être décédé ou encore vivant, célèbre ou confidentiel, disponible ou inaccessible… Il m’arrive de demander conseil à Victor HUGO, et il me renvoie une contemplation.

Si vous ne savez pas comment vous en sortir seul, dupliquez ceux qui savent, et vous saurez !

En fin de réflexion, je me rends bien compte que savais comment m’en sortir. J’ai juste eu besoin d’avoir un dialogue intérieur avec une partie de moi-même. Je ne parle plus à mon père, mais à mon re-père.

Auto-recadrage

G. a bien fait de m’écrire. Je me suis autorisé un repérage, et j’ai entendu ceci :

– Regarde le côté qui sourit !

Ca doit rappeler des souvenirs à ceux qui ont lu «La peau de banane»*…

J’ai réfléchi, et j’ai trouvé ça :

Toute chose à laquelle vous accordez votre IMPORTANCE demeure dans votre univers

Voilà qui pourrait graver dans vos paradigmes des sentiments plus positifs. C’est tout bête, mais ça peut tout changer : je me demande pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt ! Peut-être est-ce parce que la plupart des lecteurs qui ont communiqué avec moi pendant cette période ont utilisé le canal de la peur (de perdre TIME-COACH). Ce qui signifie que mes fréquentations ont beaucoup d’influence sur moi et sur ce que j’écris…

C’est pourquoi je suis content de compter G. parmi mes contacts. J’espère qu’il est conscient de la valeur de sa contribution.

Dans l’enquête de fin de PWYW, l’une de mes lectrices a profité de l’anonymat pour me dire qu’elle a souvent envie de commenter mes articles, mais qu’elle a peur de «se faire recadrer sur la place publique !».

Chère inconnue, sans l’intervention de G., cet article n’aurait pas existé ! Son incompréhension m’a permis d’être compréhensif, puis compréhensible… Grâce à lui, j’ai pu faire une «explication de texte» qui me paraît utile : nous passons de l’obscurité à la clarté.

A quoi servirait un programme sur la procrastination, si les procrastinateurs n’y contribuent pas ?

– Regarde le côté qui sourit !

– Bon, d’accord…

Merci à tous ceux qui permettent à ce programme d’exister ! L’aventure continue !

 

A++

Stéphane SOLOMON

* Pour lire «La peau de banane» (c’est gratuit) cliquez ici.

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Martin
Martin
9 années il y a

Bonsoir à tous,

Ce thème de l’importance que tu as évoqué Stéphane m’a fait hésité à intervenir depuis le début. Voyant qu’il revient, j’en profite pour me jeter à l’eau.

Effectivement en voyant ce mot “importance” j’ai tout de suite fait le lien avec un auteur dont l’oeuvre m’a beaucoup parlé : Vadim Zeland et le Transurfing.

Je vais essayer de retranscrire fidèlement sa description de l’importance :
selon Vadim Zeland, lorsque l’on accorde TROP d’importance à quoi que ce soit (avoir raison, notre réussite, une relation amoureuse, ou une personne que l’on aime…), on crée un déséquilibre énergétique.
Et ce que Vadim Zeland appelle “les forces d’équilibrage” viennent alors rétablir l’équilibre en nous mettant un “coup dans le nez” plus ou moins fort, selon l’amplitude du déséquilibre que l’on a créé (on se fait remettre à notre place, la réussite devient inaccessible, on perd la relation ou la personne qui nous tient à coeur…).

Cela parait sans doute un peu new age.
Mais ce raisonnement me plait, je vais le reformuler selon mes termes et selon ma perspective pour vous expliquer pourquoi.

TROP d’importance veut dire que l’on accorde une place exagérée à l’élément (ou personne) concerné, dans notre vie. On rend cet élément indispensable à notre bonheur. On s’y attache (pour reprendre le terme bouddhiste). Et de par cet attachement excessif, naît alors souvent la peur de perdre cet élément.
Et la peur vient alors tout gâcher (on bafouille et fait des grosses gaffes avec notre rencart, on fait n’importe quoi dans son business).
Sur un plan plus métaphysique, cette peur de la perte ou de la séparation va provoquer une réponse équivalente de l’Univers (vous n’êtes pas obligés de me suivre sur ce point ;)) qui va adapter notre réalité à l’émotion que nous offrons : une réalité qui va justifier notre peur en nous faisant perdre (ou du moins au début s’éloigner) cet élément que nous rendons si important.

En observant mon histoire, j’ai remarqué que cette idée était extrêmement vraie pour moi (subjectivité ?). Si j’accorde une importance exagérée à un objectif à atteindre, il s’éloigne de moi lentement mais sûrement.
Et pour reprendre l’histoire de Stéphane, si je donne trop d’importance à une personne dans ma vie, elle en disparait (copine qui plaque, ami qui déménage, ou cas extrême, proche qui nous quitte).

Ce n’est pas une science exacte, donc on peut aussi trouver des contre exemples.
Mais cette idée peut apporter un début de réponse au questionnement de G.
et servir de garde-fou dans cette idée d’importance.

Merci Stéphane pour tes articles et le temps que tu consacres à Time coach, et merci chers co-autocoachs de m’avoir lu jusqu’au bout !

sonia
sonia
9 années il y a
Répondre à  Martin

Bonjour,
je n’ai moi même jamais pris la.parole sur time coach, mais comme le dit Stephane, il faut participer pour que le site existe et que les idées progressent…
Alors en lisant Martin, j ai pensé à un livre que je viens de terminer et qui reprends exactement cette idée, alors je me suis dit que j allais apporter une toute petite contribution, qui peut être pourrait servir à une personne… , sur le thème de ” la création de notre monde extérieur par nos pensées “.
Ce livre est ” Le principe LOL 2 A la formule du bonheur ” de René Egli.
Voilà. ..et bonne journée à tous

Guillaume
Guillaume
9 années il y a

Bonjour Stéphane

Ce recadrage me fait penser à une phrase que je me remémore périodiquement, dont je n’ai pas le souvenir de l’origine : les personnes disparaissent lorsque vous ne pensez plus à elles.
Je me souviens de mon grand-père, de mon grand-oncle, de moments passés avec eux, de paroles et discussions échangées qui n’étaient peut-être pas importantes sur le moment mais ont de l’importance maintenant. Je ne suis pas croyant mais ne pas les oublier permet de les saluer, de ce remémorer de bons moments, bons moments qui me redonne de la pêche ou du moins du bien-être.
Pour moi, je leur donne une certaine importance et donc ils ne disparaissent pas!

Marielle M.
Marielle M.
9 années il y a

Bonjour,
Une explication pourrait être que les émotions liées aux pensées (dans ce cas les choses auxquelles on accorde de l’importance) sont elles aussi puissantes, et si la peur du manque est supérieure à l’intérêt porté et bien la peur l’emportera. Je reprends le point de vue de T. Harv Heker qui considère l’homme comme vivant dans 4 sphères (physique, mentale, émotionnelle et spirituelle)
Sinon j’apprécie toujours les jeux de langage de Stéphane qui tombent tellement bien à propos et qui au final permettent de mieux ancrer le message grâce à l’émotion suscitée ; j’ai vraiment bien aimé re-père (il ne m’en faut pas beaucoup !)

demontjou
demontjou
9 années il y a

l’importance, c’est anthropophagique. Ca peut dévorer tout l’espace habitable de votre conscience et vous faire perdre totalement pied.
L’importance a horreur du vide. Elle se loge et remplit jusqu’au débord.
L’importance n’existe pas en soi. C’est un sentiment réactionnel à la prise de pouvoir de l’autre sur votre mental et votre affectif. C’est inobjectivable. Ce n’est pas d’ordre scientifique: donc ni quantifiable, ni mesurable.
C’est juste un chemin de souffrance parfois de torture qui peut conduire alors à la mort.
Avoir son propre mobilier mental. Et toujours se dire qu’il vaut bien celui de l’autre.

Jean Vaysse
Jean Vaysse
9 années il y a

Belle et importante lecture, qui me prédispose à une pareillement belle journée que cette contribution de Stéphane et les commentaires pertinents qui l’accompagnent. Merci Stéphane, merci également Martin, Guillaume, Marielle et Demontjou.
Par contre me faudra m’armer de patience en attendant de trouver chez le libraire la version longue (imprimée) de La Peau de Banane : je maintiens (déjà dit) que ce sera le livre de l’année, mais de quelle année… ?

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