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Je n’ai pas d’argent

Bien… Hier, je vous ai raconté l’histoire d’un biais (à relire ici).

Apparemment Mon ami Alain veut éviter de parler de son problème d’argent et préfère me dire qu’il n’a pas de temps. Il a choisi comme biais, quelque chose de très «populaire», mais de très vexant, du moins, si son interlocuteur ne sait pas lire entre les lignes.

Saviez-vous que beaucoup de mes lecteurs utilisent systématiquement la formule «je ne peux pas adhérer, je n’aurai pas le temps de vous lire…» pour décliner ma proposition de s’inscrire à mes programmes payants ? Pourtant, j’ai volontairement créé un système pour gens pressés : il faut entre 3 et 7 minutes pour me lire, et en général, c’est pour en tirer un bénéfice… Quand je fais un effort, j’arrive à comprendre que ce soit un sacrifice pour certaines personnes qui ont à peine le temps de se laver, de manger de dormir… Mais ce que je trouve épatant, c’est que ces lecteurs trouvent le temps de me lire gratuitement (même si j’écris plusieurs fois par semaine).

En théorie, je devrais le prendre très mal, pour une raison précise : ça fait penser à une pique ! Une espèce de revendication qui m’est spécialement dédiée. J’entends ceci :

Stéphane, j’ai adhéré à votre programme il y a 3 ans et je manque toujours de temps ! Je ne pourrai donc pas vous lire si j’adhère à votre truc… Je n’ai fait aucun progrès avec vous. J’en suis toujours au même point depuis le début : pas de temps !

Comment puis-je faire abstraction du contexte ? Que faire de mon sentiment d’utilité, lorsqu’au bout de plusieurs années de bons et loyaux services, vous n’avez toujours pas le temps ? Heureusement, je m’autorise à lire ça autrement. Et comme nous sommes dans un contexte de coaching, je vous fais part de mes réflexions. On ne sait jamais, je pourrais soudainement devenir utile… Et par la même occasion, peut-être trouverez-vous des formules plus acceptables pour me dire NON, et par extensions à toutes ces personnes que vous pourriez blesser sans le vouloir.

Voici une piste :

J’ai réussi à faire comprendre à Alain que je préférais qu’il me dise «je n’ai pas d’argent (pour acheter le cadeau d’anniversaire)» plutôt que «je n’ai pas le temps (pour toi et les tiens)». Dans ce cas précis, la vérité est moins cruelle que ce qu’il pensait être une substitution tolérable. Mais je n’allais pas laisser Alain avec le sentiment qu’il avait un problème d’argent. Il avait juste un problème de trésorerie temporaire assortie d’une contrainte administrative relativement simple à exécuter. J’avais le temps pour mon ami, et je voulais lui toucher un mot sur la véritable raison de son absence à l’anniversaire.

Le problème affiché au-dessus de la ligne de flottaison est le manque de temps. Juste en dessous, c’est l’argent qui est mis en cause. Mais qu’en est-il en profondeur ? N’oublions pas qu’Alain aurait pu venir sans cadeau et trouver une stratégie pour se justifier… Alain travaille dans la Communication, ça ne devrait lui poser aucun problème. Et pourtant, quelque chose l’empêchait de trouver la bonne stratégie. On appelle ça :

La Confiance

Lorsque je propose cette réflexion en formation, la plupart des stagiaires me proposent de me remettre en question :

– Votre ami a eu peur d’être jugé. Ça veut dire qu’il y a un problème dans votre relation. Normalement, si c’est votre ami, vous ne devriez pas le juger sévèrement. Vous avez peut-être eu un comportement par le passé, qui lui a laissé croire qu’il allait être mis sur la sellette.

J’aime bien cette réponse, car la remise en question de soi est au cœur du Développement Personnel. Comment évoluer si on est toujours sûr d’avoir raison de faire ce qu’on fait ? il faut bien changer quelque chose pour obtenir de nouveau résultats.

J’accepte donc la remarque, elle est pertinente. Mais il y a une autre possibilité : lorsqu’on se retrouve fiché en banque, c’est un jugement ! Et si les moyens de paiement sont retirés, la sentence est très sévèrement perçue. La plupart des gens ressentent une privation de liberté, alors qu’en pratique, c’est juste un manque de confort (certes désagréable, mais souvent passager). Il y a aussi la réaction du banquier : si habituellement vous avez à faire à quelqu’un d’agréable et de cordial, le fait qu’il se transforme soudainement en père fouettard est surprenant. Lorsqu’on est jugé par des personnes qui sont habituellement respectueuses, voire admiratives, c’est extrêmement violent.

Certaines personnes (dont le banquier d’Alain) ont tendance à dramatiser lorsque la personne responsable semble dire que ce n’est pas grave. Et ce fut la première réaction d’Alain. Il a dit à son banquier que ce n’était qu’un incident, et ça n’a pas plu à l’autre bout du fil… De plates excuses lui auraient permis de garder sa carte bancaire, mais c’est sa «nonchalance» qui a été jugée.

Par extension, Alain avait peur d’être jugé en venant les mains vides.

Enfin, une dernière piste, qui sous ma plume, comme vous le savez sûrement est le bouquet final. C’est probablement la raison numéro un dans la plupart des cas, et c’est celle que nous avons retenue avec Alain :

Alain n’avait pas peur d’être jugé par son ami, et malgré la réaction violente du banquier, il savait que j’aurais été davantage dans l’empathie que dans le jugement. Par contre, Nous savons aujourd’hui que la peur d’être jugé est intra-personnelle : c’est avant tout un manque de tolérance vis-à-vis de soi. Alain n’aime pas les gens qui débarquent sans cadeau d’anniversaire, et ce jour-là, pour préserver son «estime de soi», il a préféré éviter un auto-procès. Le jugement des autres n’a aucune importance lorsque le jugement personnel est sévère.

Je l’ai donc invité hors contexte, à reconnaître que ce genre de situation peut arriver. En étant plus tolérant envers les autres, il saura être plus tolérant envers lui-même la prochaine fois. Et quand je dis la prochaine fois, je ne parle pas du même incident. Je parle de toute situation qu’il serait amené à juger sévèrement, alors qu’en pratique, ça peut arriver.

Pour conclure :

Dans la plupart des cas, lorsque vous prononcez «je n’ai pas ceci», «je ne suis pas celui-là», etc. La véritable nature du problème est un manque de Confiance en soi. Et même lorsque vous croyez, en surface, que c’est un manque de confiance en l’autre, c’est toujours le dialogue intra-personnel qui prime.

A chaque fois que je vois des messages du type «je n’aurai pas le temps de vous lire» ou «c’est trop cher pour moi !», je sais que le problème n’est ni le temps ni l’argent. Ca n’a rien à voir avec mon programme, mes tarifs, ma méthode… Ce sont des biais qui expriment le manque de confiance en soi.

Or la solution se trouve justement dans les discours et les pratiques que mes programmes gratuits et payants proposent (et ont proposé). Ils sont tous, quels qu’ils soient, liés à la confiance en soi et à l’estime de soi. Même MEMORY-COACH (présenté comme une technique de mémorisation) est un programme sur la confiance en ses capacités intellectuelles et créatives. Le webinaire de ce soir est un programme sur la confiance en sa richesse intérieure (qui finit par se manifester à l’extérieur). Attraction++ est un énorme programme de Confiance en votre parcours de vie (qui a du sens) et en votre univers, que vous avez tissé avec SENS.

Vous avez une énorme puissance en vous : un ensemble de forces collectées jour après jour qui aspirent  à vous propulser. Mais c’est à vous qu’il appartient de trouver les ressources nécessaire pour libérer tout ça. Ces ressources s’appellent Temps, Argent et Confiance. Et même si parfois certaines choses tombent du ciel, au bout d’un temps, c’est à vous d’aller les chercher :

A++

Stéphane SOLOMON

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beyl angèle
beyl angèle
9 années il y a

c’est la 1ère fois que je m’adresse à vous. Je lis toujours vos messages, les garde tous dans l’intention de les lire plus profondément….plus tard!!!
J’ai beaucoup profité de vos conseils sur la procrastination depuis plus de
2 ans je dirais. Les horaires de vos “show” ne me convenaient pas vu mon
métier et n’ai pas encore pris le “temps” de les revoir.
J’en profite “aujourd’hui” (pourquoi ??) pour vous remerçier pour toutes vos
démarche et sûrement espérer trouver le temps de vous lire davantage et
m’inscrire à d’autre programme

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