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La mesurabilite (1/2)

Il n’y a plus que 9 propositions de prix sur le formulaire du PWYW. Depuis que j’applique la règle de la «disparition progressive», ce modèle économique a perdu la moitié de ses choix. Disparaîtra-t-il ?

Je voudrais remercier ceux qui ont tenté de sauver le montant de 50 euros ces 5 derniers jours. Ce fut une belle bataille, malheureusement perdue d’avance… En revanche, les prix de 10 et 20 euros ont pris une bonne longueur d’avance. Le PWYW ne disparaîtra pas avant 4 semaines, car il y a eu un bon soutien pour ces TOP CHOIX, élus par la plupart des lecteurs.

Aujourd’hui, le Chiffre d’Affaires du PWYW est de 1.526 euros (pour 2014). C’est 30 fois plus que le chiffre réalisé spontanément le jour où je vous en ai reparlé. Vous vous en souvenez ? Il y avait eu une seule contribution à 50 euros… C’est également 4 fois plus que la première semaine, pendant laquelle je vous en parlais sans pression. Comme quoi, ça vaut le coup d’insister, d’argumenter, de distinguer les raisons des prétextes, de recadrer des principes incompatibles avec le système, et de trouver un terrain d’entente.

Comme je vous l’ai écrit la semaine dernière, le PWYW est également un bon moyen de se dire au revoir, en rendant la méthode MESURABLE. Plus de 120 personnes ont fait le bilan, et ont préféré quitter les lieux. Certains l’ont fait à cause du PWYW, mais leur départ est compensé par ceux qui ont confirmé leur choix grâce au PWYW.

De la mesurabilité à la mesurabilite

Dans les courriers que je reçois ainsi que dans certains commentaires, beaucoup d’hésitants me disent qu’ils n’arrivent pas à payer, parce qu’ils ne parviennent pas à MESURER leur bénéfice. Je suis responsable de ce problème. En effet, je n’ai pas mis en place des outils de mesure. Or en coaching, c’est très important ! C’est même essentiel, dit-on, car il paraît qu’un résultat ne peut pas être évalué si on ne prend pas des mesures concrètes AVANT, PENDANT et APRES le processus de changement.

Je vais démontrer le contraire, quitte à me faire quelques ennemis…

Prenons le cas d’un coaching-minceur : le premier outil de mesure auquel on pense est la balance. Il suffit de se peser avant d’entamer le coaching, de noter le chiffre qui est sur la balance, puis de continuer à se peser régulièrement. Si le chiffre baisse, alors le coaching fonctionne ! La masse, c’est mesurable !

Je n’ai pas l’intention de contester ce fait. J’ai une balance électronique qui en sait davantage sur ma masse que ma propre femme. Deux semaines après le début de mon coaching-minceur je suis descendu en dessous du seuil de 80 kilos. Ma balance a changé de dizaine, mais Karine n’a rien remarqué… Mon bénéfice ne dépend absolument pas de ce chiffre qui diminue. J’ai commencé à me sentir bénéficiaire au moment où Karine a cessé de me dire :

– Chéri, tu m’écrases !

Chose que la balance ne m’a jamais dite.

J’ai également remarqué que mon visage s’est affiné, et je préfère ce visage-là. Mais je n’ai aucun appareil de mesure pour ça. Je peux toujours essayer de trouver des photos, mais j’avoue que je préférais éviter de m’exposer aux objectifs lorsque je pesais 84 kilos pour 1m65.

Oui, il y a un double sens au mot «objectifs» ci-dessus, ce qui me permet de faire la transition :

Plus je m’empâtais, moins j’avais d’objectifs. Mon corps était trop lourd pour ça. Et puis j’étais si bien installé… A quoi bon changer quoi que ce soit ? Quant à la phrase «chéri tu m’écrases», j’ai trouvé la solution : il me suffisait de faire l’amour moins souvent et de réduire les fantaisies.

Il y avait aussi l’autre phrase qui tue :

– Chéri, rentre ton ventre !

Je la détestais celle-là ! Karine me la servait à chaque fois qu’on allait quelque part. Et j’ai trouvé une ruse : il me suffisait d’éviter d’y aller ! Je m’excusais en disant que j’avais beaucoup de travail, et je transformais le bibendum en père de famille exemplaire qui œuvrait pour l’avenir des siens… Le pire, c’est que toutes ces résolutions étaient inconscientes. Je ne me rendais pas compte de tout ce que je perdais. Et comme j’aimais bouffer à profusion, jamais il ne me serait venu à l’idée de penser que la bouffe en était responsable. Il y avait forcément une autre raison à ma prise de poids.

Aujourd’hui, lorsque je fais le bilan de tout ce que j’ai gagné, j’ai honte de dire que j’ai juste perdu 12 kilos. Certes, c’est du concret : c’est de la matière… Mais ce chiffre ne représente rien à côté du plaisir de remettre un vieux pantalon que j’aimais bien. Je ne ressens pas du tout la même chose en mesurant mon tour de taille !

La quête de la mesurabilité entraine une «maladie» que j’appelle «mesurabilite» (sans accents). C’est comme une otite, une cystite, une appendicite… Ces inflammations et infections très douloureuses, qui vont chercher leur énergie dans la colère. Allez plutôt chercher l’énergie dans le sentiment de bien-être.

L’année dernière je me suis dit que c’était la dernière saison où je jouais au tennis avec mon fils. Le petit gringalet allait chercher mes balles impossibles tandis que j’observais les siennes passer à deux mètres de ma raquette ! Cette année je me sens d’attaque !

Combien d’années ai-je gagné en perdant 12 kilos ?

Mon médecin m’a dit que si je continuais ainsi (encore 7 kilos pour atteindre l’IMC idéal), je gagnerais 10 ans ! Mais ce chiffre ne m’intéresse pas… Ce qui m’intéresse c’est de savoir ce que je ferai de ces 3.652 jours offerts en cadeau par ceux qui m’ont aidé à me délester de ce qui rendait ma vie désagréable, dès que je sortais de table :

  • Si je passe ces dix années à me plaindre de ma vie, où est le bénéfice ?
  • Si je les passe à compter mes échecs, ce temps est un cadeau empoisonné !
  • Si je les passe à m’abrutir au lieu de me cultiver, ce sont des années en moins !
  • Si je les passe à dire à mes enfants qu’ils sont nuls et qu’ils n’arriveront jamais à rien… Ils vont devoir me supporter pendant encore 5.258.880 longues minutes !

J’en reviens donc au temps, et au PWYW : arrêtez de mesurer, et laissez-faire vos émotions, vos impressions, votre perception, votre intuition… Arrêtez de compter le nombre d’heures gagnées par semaine ! Vous vous fatiguez pour rien : quoi que vous fassiez, la mesure est invariable : vous aurez toujours 24 heures par jour.

Si vous avez envie de me répondre «mais Stéphane, ce que vous m’offrez n’a pas de prix !», je vous comprends, j’ai été un sacré procrastinateur moi aussi : j’avais toujours une pirouette d’avance pour ne rien changer à ma façon de penser ! Le jour où j’ai commencé à me servir de la même intelligence créative pour avancer, j’ai vraiment senti la différence. J’ai donc une bonne nouvelle : vous avez l’intelligence qu’il faut, et vous savez même l’appliquer. Il ne vous reste plus qu’à la mettre au service de ce qui vous réussit :

A++

Stéphane SOLOMON

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Caroline
Caroline
9 années il y a

Pardon pour la pauvreté de mon commentaire, mais mdr la balance qui dit “Chéri tu m’écrases !” 🙂
Bonne journée à tous

Caroline
Caroline
9 années il y a

… Pas si pauvre que ça en réalité le commentaire.
Pourquoi ? Parce que le rire et la joie font partie de mes essentiels. Alors merci Stéphane, vous m’avez fait rire ce matin, encore un bénéfice que je retire de votre travail.

Myriam
Myriam
9 années il y a

Bonjour,
Et oui j’ai ri de bon cœur moi aussi !
Comme très souvent dans les articles de Stéphane. Toujours la surprise au moment où on ne s’y attend et qui font exploser de rire.

lalou
lalou
9 années il y a

avant de lire les commentaires,
j’allais écrire, là Stéphane tu deviens aérien et rigolo !!! continue comme cela

alors que Myriam dit : “très souvent”

je commençais à trouver pénible (et çà tu le savais déjà) ton histoire à rallonge sur le PW-je ne sais quoi. Je déteste les initiales pour tout et n’importe quoi.
Je comprends bien que tu exultes de voir ton pactole monter, mais perdre des emmm…. c’est du boni aussi

je me relis, et me trouve pénible, excuse

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