Vous souvenez-vous du chocolat «Merveilles du Monde» ?
C’était un chocolat délicieux ! Et de plus c’était sympa : des moulages d’animaux amusants + une «fiche animal sauvage» pour notre culture générale, et parfois des bonus comme des tatouages, etc. J’aurais bien aimé acheter ce chocolat à mes enfants…
Oui, j’en parle au passé, parce que ce chocolat n’existe plus. On l’a arrêté ! La communication officielle du Service Consommateurs de NESTLE fut celle-ci :
La demande de ce produit étant trop faible, nous avons été contraints d’arrêter sa fabrication
Mon grand-père était un vrai fan de ce produit. Son plaisir était immense lorsqu’il me réunissait avec mes frères, mes sœurs, mes cousins et mes cousines pour offrir un carré de chocolat mystère à chacun. Nous retournions le carré de chocolat sur la table, et Merveille ! On découvrait un tigre, un koala, un kangourou, un lion… Nous imitions leurs cris (j’imite le singe comme personne !).
Mais bon… C’est du passé…
Mais ça me fait du bien d’en parler : je me souviens que ma tante nous achetait aussi du chocolat. Je dois avouer que je ne me rappelle même pas de la marque, parce que tout nous déplaisait dans son chocolat : le goût, l’odeur, la texture, l’emballage… Parfois on oubliait de le manger et il fondait sur la table ou sur le lit. Elle nous criait dessus à cause des tâches et du gâchis.
Une fois, je lui ai suggéré :
– Tu n’as qu’à nous acheter «Merveilles Du Monde», c’est un chocolat qui ne fait pas de tâches !
Elle ne l’a jamais fait… Mais ce jour-là, elle prit la décision de ne plus nous acheter de chocolat, puisque nous étions des enfants ingrats ! C’est là que j’ai pris une grande leçon de Communication : il suffit de Communiquer sur le bon canal pour obtenir les bons résultats !
Une place au Paradis
Pour ma tante, il n’y avait pas de bon ni de mauvais chocolat : ça fond, ça salit les vêtements, et il est inutile de le mouler sous diverses formes, car de toute façon, «il finit en bouille dans le ventre et ressort en boudin par le trou de balle !»
Le palais de ma tante n’était ni développé, ni délicat…
Quoi qu’il en soit, ça l’arrangeait de radiner sur notre plaisir, tout en traitant mon grand-père d’inconscient parce qu’«il se ruinait en achetant du chocolat 2 fois trop cher». Mais jamais le chocolat de mon grand-père ne fondait, parce que nous savions que si nous ne lui accordions pas notre importance, l’animal sauvage risquait de disparaître…
Ce que ma tante ne savait pas, c’est que mon grand-père était l’homme le plus riche du monde ! Ce n’était pas sa petite retraite qui le rendait riche, c’est ce qu’il en faisait : il achetait des merveilles à ses merveilles, et des pépites brillaient dans son regard lorsqu’il nous observait croquer les petits bouts de noisette. Parfois il fermait ses yeux et respirait profondément. C’était certainement pour emporter ces moments de grâce au Paradis.
En effet, il y avait une autre différence entre mon grand-père et ma tante : cette dernière était convaincue que plus on souffrait sur terre, plus on méritait sa place au Paradis ! Alors que mon grand-père nous soutenait que le Paradis était un jardin dans lequel on retrouvait toutes les merveilles qu’on a collectées pendant notre séjour sur terre. Il fabriquait donc son Eden jour après jour. Je suis sûr qu’aujourd’hui, il coule des jours heureux dans son petit coin de Paradis. Il m’arrive parfois de rêver de lui : il m’invite dans son jardin, et m’offre généreusement des merveilles d’un autre monde…
Mon grand-père doit avoir l’un des plus grand stock de «Merveilles Du Monde»…
Trop de chance !
Vous allez me dire que j’ai eu de la chance d’avoir un grand-père comme ça. Je suis d’accord ! Mais je voudrais vous rappeler que j’ai eu aussi une tante très envahissante, et que j’ai choisi les croyances de mon grand-père. Vous allez répliquer que le lien de parenté était plus fort, ce qui explique mon choix… Et je vous répondrai que mon cousin a également choisi la programmation de son grand-père ! Il respecte sa mère, il est à l’écoute de ses besoins, mais il m’a confié encore récemment «mon modèle c’est pépé !». Il a fait un choix, probablement plus courageux que le mien, parce qu’il a eu moins de «chance» que moi.
Mais au fond, il a fait une chose simple : il a attaché de l’IMPORTANCE à ce que lui disait son grand-père, et les bonnes paroles sont restées ancrées en lui. Aujourd’hui, il les transmet à ses enfants, parce qu’il sait que toute chose à laquelle nous n’accordons pas d’IMPORTANCE disparaît de notre univers. C’est ce que nous dit NESTLE :
La demande de ce produit étant trop faible, nous avons été contraints d’arrêter sa fabrication
Vous pouvez adapter le principe de l’IMPORTANCE à un tas d’autres choses : par exemple si vous cessez de VALORISER vos pensées positives, vos générateurs de pensées produisent des pensées négatives ! Essayez de leur demander où est passé votre optimisme, et ils vous répondront :
La demande de ce produit étant trop faible, nous avons été contraints d’arrêter sa fabrication
Il reste les pensées qui ne valent rien d’autre que «le boudin qui ressort par le trou de balle» !
Heureusement c’est réversible.
La loi de l’IMPORTANCE
La loi de L’IMPORTANCE est valable pour tout ! Prenons l’exemple du temps. Vous croyez que les gens qui manquent de temps sont nés avec seulement 24 heures par jour, alors que les autres en ont 30 ? Pfff ! Arrêtez ! Les gens qui manquent de temps ont un seul problème : ils ne lui accordent pas assez d’IMPORTANCE ! Ils n’arrivent pas à comprendre que leur temps aime être manipulé, qu’il convient d’en prendre soin, de le chouchouter, le valoriser, lui faire des cadeaux, le regarder couler, le caresser, le sentir, en dire du bien en public… Pour avoir plus de temps, il convient d’être EN DEMANDE afin que l’offre soit à la hauteur. Sinon, que se passe-t-il ?
La demande de ce produit étant trop faible, nous avons été contraints d’arrêter sa fabrication
Pourquoi j’en reviens au chocolat ? Rassurez-vous, je n’ai pas l’intention de vous en vendre, et je n’ai pas conclu un partenariat avec NESTLE. C’est juste pour faire un rapprochement avec un produit que je vais retirer du marché : une véritable merveille appelée PWYW !
Pourquoi ce retrait ?
La demande de ce produit étant trop faible, je me vois contraint d’arrêter sa diffusion
En attendant, il reste un peu de stock :
A++
Stéphane SOLOMON
Petite, j’étais persuadée que si je mangeais l’éléphant sur le barreau de chocolat (Côte d’or), j’en recevais la force. Mais je ne voulais pas le dire à mon frère, ni à ma mère, donc pour le partage c’était difficile de recevoir ce qui était important pour moi, sans le demander clairement.
Merci Stéphane pour nous rappeler avec poésie; qu’il y a de la magie dans les minutes, les morceaux de chocolats, les coins de ciels bleus et des rêves formidables dans le dessin des nuages qui défilent. Le regard que l’on porte sur les choses en font aussi leurs valeurs.
Merci Véronique pour cette évocation matinale (même si vous l’avez postée cette nuit, je l’ai lue ce matin) et merci pour toutes vos participations aux défis proposés dans ce programme.
Je vois aussi un clin-d’oeil à propos des 4 vérités cachées dans les nuages (du programme ZEN-COACH). Quelle merveilleuse idée que cette piqûre de rappel, juste sous cet article.
Quant à votre conclusion :
«Le regard que l’on porte sur les choses en font aussi leurs valeurs.»
Ca vaut tout un article ou au moins une brève que je vais m’empresser d’écrire à ma façon. Car il y a une question qui m’est souvent posée concernant la loi de l’IMPORTANCE :
COMMENT FAIRE pour rendre les choses importantes ?
Voici le processus solution :
1. Dans un premier temps, posez VOTRE REGARD sur la chose. Même un regard critique truffé d’aprioris, mais arrêtez-vous sur la chose qui vous réclame de l’importance, afin d’en faire un cliché.
2. Collectez d’autres regards, même si cela vous paraît difficile. La plupart des solutions se trouvent dans ce que nous ne faisons pas : c’est une évidence ! Et si nous ne les faisons pas, c’est parce que notre regard renie leur importance. Il convient donc de reconnaître nos aprioris, voire nos dénigrements, en comparant notre regard à celui d’autres personnes. En particulier celles qui réussissent à faire ce que nous ne parvenons pas à amorcer. Leurs actions dépendent en premier lieu du regard qu’elles posent.
3. ASSOCIER LES REGARDS. Votre regard et celui des autres peuvent être associés comme on associe les idées pour innover. Vous n’êtes pas un robot ! Votre programme interne peut changer si vous avez cette ouverture d’esprit. Mais vous n’êtes pas non plus une marionnette ou une girouette qui fait ce que les autres vous disent. L’association de votre regard à celui des autres observateurs vous permettra de créer quelque chose de nouveau et d’unique, qui vous permettra d’agir à VOTRE façon.
En 3 phases, vous passerez du NON absolu à un OUI congruent (aligné avec vos valeurs et vos croyances). Un OUI qui va donner son importance à la chose qui aspire à rester dans votre univers et qui, avant de disparaître, vous prévient toujours à sa manière.
Si cette manière vous paraît maladroite, agressive, envahissante, c’est peut-être uniquement une question de REGARD.
A++, et encore merci.
Stéphane