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Quel est votre handicap ?

Si vous avez déjà joué au golf avec des joueurs réguliers, on vous a sûrement posé cette question :

Quel est votre handicap ?

La première fois ça surprend !

Cette notion de «handicap de jeu» est très intéressante. Le terme choisi est-il une simple fantaisie ? Sûrement pas… Ce mot a une véritable dimension sociale (dans le réseau concerné), et à force de l’utiliser et de tenter de le surmonter, la plupart des golfeurs ont une toute autre vision sur le handicap en général.

Je vous donne trois réflexions qui me viennent :

Tout le monde part avec un handicap

Même les plus grands champions ont un handicap. Ce qui signifie qu’au golf, le handicap n’est pas considéré comme une «anomalie» ou un déficit, mais comme quelque chose de tout à fait normal. Le calcul du handicap est relativement compliqué, car il dépend d’une multitude de paramètres. On utilise parfois des calculettes spéciales pour résoudre l’équation. Sur les parcours de compétition, avec des golfeurs professionnels, on se sert de logiciels ! Le handicap n’est pas binaire.

C’est également ainsi dans la vraie vie : quelle que soit l’activité que vous allez entreprendre, vous partez avec un handicap. La plupart des «non-joueurs» se sentent juste incapables (c’est du binaire pour eux : OUI ou NON). Mais les «joueurs de la vie» savent très bien que l’équation est bien plus évoluée. Ils entrent dans le jeu avec leur handicap. Ils font avec…

Le handicap dépend du parcours

Si vous n’avez jamais joué au golf, vous ne pourrez pas calculer votre handicap. Le handicap dépend des parcours sur lesquels vous avez évolués par le passé. Mais ce n’est pas tout : il y a des parcours à difficulté sensiblement égale. Ce qui signifie qu’en connaissant votre handicap suite à un parcours réellement effectué, vous pouvez estimer votre handicap sur un parcours à venir. Même si vous n’y avez jamais mis le pieds.

Ca va encore plus loin : la plupart des parcours ont 4 points de départ. Ce qui fait que chaque joueur peut avoir jusqu’à 4 handicaps possibles sur le même parcours. Tout dépend du point d’entrée.

Je vous laisse adapter ce concept à la vraie vie : un professionnel pourrait écrire tout un livre.

Chaque joueur est conscient de son handicap

Je parle de joueurs qui veulent vraiment jouer ! Les joueurs occasionnels, parachutés sur le parcours «par hasard» pourraient même s’offusquer d’entendre le mot «handicap» employé à leur égard. Ils préfèreraient qu’on utilise le mot «niveau», et vont se bloquer dès qu’on tentera de réduire leur handicap : ils rejetteront les techniques. Mais s’ils acceptent leur handicap, le jeu sera plus agréable et l’expérience plus riche.

Avoir conscience de son handicap, et donc de ce qui peut le réduire ou l’augmenter, apporte une dimension spirituelle aux joueurs. Ça fait partie du jeu ! La conscience de votre handicap vous permet d’évoluer et de faire évoluer les autres.

Par exemple, dans TIME-COACH, vous entamez la lecture de chaque article avec un handicap plus ou moins élevé. En avez-vous conscience ? Le parcours n’est pas toujours facile. Parmi mes lecteurs, il y a :

  • des handicapés des CROYANCES
  • des handicapés des VALEURS
  • des handicapés du PWYW
  • des handicapés du RECADRAGE
  • des handicapés du LOCUS INTERNE

La conscience du handicap permet aussi de se mesurer aux autres. Il ne s’agit pas uniquement de compétition : une personne qui a un handicap de 20 va chercher des conseils auprès d’une personne qui a un handicap de 18, et cette dernière va progresser également, à mesure qu’elle expliquera POURQUOI et COMMENT elle a réduit son handicap.

Réduisez votre handicap

J’ai rencontré Jean-Baptiste HIBON au TEDx Alsace 2013… Lorsque je l’ai vu dans les couloirs durant la pause, j’ai cru qu’il y avait dans les mêmes locaux, une conférence, un atelier ou une activité quelconque dédiée aux handicapés, et qu’il cherchait les toilettes. Mais 1h30 plus tard, je l’ai vu apparaître sur scène à l’image des 11 conférenciers qui l’ont précédé. Il était en train de faire ce que je rêve de faire : animer une conférence TEDx ! Comment un homme comme lui pouvait être sur scène, et moi dans le public ???

C’est alors que je me suis rendu compte que j’avais un handicap énorme !  Ce handicap s’appelle «aprioris». Il n’est pas reconnu par la COTOREP celui-là… Mais il est redoutable ! Terriblement handicapant.

Au début, j’ai eu du mal à comprendre ce que disait Jean-Baptiste à cause de son «problème d’élocution». Puis, peu à peu, j’ai réduit mon handicap, et j’ai fini debout, la main sur le cœur :

Source originale : http://www.tedxalsace.com/speaker/jean-baptise-hibon/

En fin de soirée, j’étais invité au pot VIP. J’étais très honoré de pouvoir serrer la main à Olivier BEHRA, Lilou MACE, Laurence VANHEE… et bien-sûr Jean-Baptiste HIBON. Il m’a tendu une main molle, difficile à envelopper, j’avais du mal à la serrer cette main-là… Puis, j’ai décidé de réduire mon handicap poour l’adapter à celui de Jean-Baptiste. Et soudainement, les deux mains se sont trouvées : une union parfaite.

A l’heure où j’écris ces lignes, j’en ai encore les larmes aux yeux. Est-ce de la pitié ? Non ! La condition de Jean-Baptiste n’y est pour rien. C’est entre moi et moi… Chaque larme qui coule est la manifestation extérieure d’un apriori qui s’efface. Ces larmes-là sont des cadeaux qu’on offre à l’Univers…

Merci Jean-Baptiste, d’avoir déclenché cette profusion de cadeaux.

A++

Stéphane SOLOMON

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Stéphane
Stéphane
10 années il y a

Merci Stéphane pour cette merveilleuse vidéo. Artiste de cirque, je travail beaucoup avec mon corps et me trouve souvent en face de limites qui sont mes handicaps. J’ai longtemps lutter contre et réussi à passer au dessus de certains. Mais je me rends compte aujourd’hui qu’autant ceux que j’ai dépassé que ceux qui sont encore présents, ont servi mon évolution et ma créativité. Ils me permettent petit à petit d’aller vers les autres, de m’émerveiller d’eux, de collaborer avec eux. Tout celà me rappelle une citation dont vous reconnaitrez l’auteur et qui m’a fait un bien énorme : “Le respect et l’admiration amplifient l’inspiration. Le déni et la critique la réduisent”. Gratitudes Stéphane

Patricia
Patricia
9 années il y a

J’ai eu du mal à l’écouter de bout en bout. Une version sous-titrée aurait été un plus… Le peu de commentaires sur cette vidéo est étonnant.

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