Mercredi dernier, au commencement du webinaire, mon compteur n’affichait que 14 participants sur 60 inscriptions. J’ai donc attendu quelques minutes avant de commencer. Ayant mené une campagne de recadrage concernant L’ENGAGEMENT après INSCRIPTION, je pensais que le taux d’absentéisme allait être faible, mais je me suis trompé ! Même après un «quart d’heure parisien», mon compteur affichait 27 participants seulement… Nous avons donc commencé avec une salle à moitié pleine. Je surveillais régulièrement le compteur : nous avons atteint un pic de 40 participants au bout d’une vingtaine minutes.
Absentéisme naturel
La plupart des organisateurs de spectacles pratiquent le surbooking à hauteur de 8%. La raison est simple : il y a un absentéisme naturel d’environ 10%, même lorsque les spectateurs ont payé leur place. La cause peut être un pneu crevé, un rhume, une dispute, etc. Ce sont des cas de force majeure, et un taux d’absentéisme de 10% à 15% est tout à fait prévisible et «naturel». Bon… Il est vrai que lorsque le spectacle est très très cher, les spectateurs préfèrent prendre le métro (pour éviter les crevaisons, le trafic, les parkings pleins…). Pour ce qui est du rhume, ils se soignent avec un traitement de cheval pour tenir la soirée (quitte à être malades toute la semaine). Et en ce qui concerne la dispute, ils la replanifient pour après le spectacle.
C’est une question de bon sens ;-).
Absentéisme surnaturel
Côté webinaire, et en particulier lorsque l’action est gratuite, j’ai remarqué que plus l’inscription se faisait tôt, plus le pourcentage de désistement est important à l’arrivée. C’est la raison pour laquelle j’ai tant insisté : l’inscription est facile, mais la véritable action consiste à être présent au moment du webinaire.
Pourquoi souligner ça ? Eh bien parce que je fais du Développement Personnel !
Pour moi, animer un webinaire pour 40 ou pour 60 personnes ne change rien ! Surtout s’il est gratuit…
Mais qu’en est-il pour vous ? Quelle importance accordez-vous à vos engagements ? C’est une bonne question pour un auto-coach.
Ceci dit, avec seulement 33% d’absences, j’ai fait très fort ! Pour vous donner un ordre d’idée, lors du premier webinaire de Valérie (auto-coach du mois d’avril), nous avions 139 inscriptions pour 79 participations, soit 43% d’absents ! Dans mes propres webinaires, j’ai atteint jusqu’à 49% d’absentéisme ! Et je ne suis pas le recordman : j’ai consulté quelques stats de vieux briscards qui partagent leurs résultats, ils ont beau relancer jusqu’à 14 fois, ils atteignent parfois le record insolent de 70% d’absences !
Vous imaginez le nombre de pneus crevés que ça représente ? C’est surnaturel, je vous dis !
Malgré tout…
Ceci-dit, je dois me rendre à l’évidence : même lorsque j’enregistrais 50% d’absentéisme, il y avait quand-même plus de 100 participants (pour 200 inscrits). La semaine dernière, en devenant plus rigoureux, je me suis tiré une balle dans le pied : mon discours a empêché beaucoup de personnes de s’inscrire !
Ainsi, ce troisième recadrage ne concerne plus mes lecteurs, c’est à moi qu’il s’adresse. Je suis auto-coach : je me recadre moi-même ! Je me félicite d’être passé à l’action… d’avoir tenté l’expérience au lieu de procrastiner, car sans actions effectives et mesurables, je n’aurais pas pu comparer les résultats. Mais à présent que je les compare, je sais que ma première démarche était meilleure. Elle consistait à dire :
– Inscrivez-vous librement, et venez comme vous voudrez et quand vous voudrez !
La démarche qui permet d’ALLER VERS doit être FACILE, surtotu en cas d’innovation. Le but du jeu n’est pas de dissuader les «simples curieux» en rendant le décision difficile, mais plutôt de créer la curiosité pour qu’ils entrent dans la danse en s’inscrivant. Une fois la curiosité enclenchée, c’est par la motivation que vous pourrez augmenter votre taux de participation, et comme vous vous adresserez à davantage de monde, vous aurez un beau public.
Conclusion
Il est possible qu’après avoir lu ce courrier, vous ayez envie de me dire que c’est ma tambouille interne, et que tout ça ne vous regarde pas, parce que vous n’avez pas de newsletter ni de blog, ni de webinaires…
OK ! Ca, c’est le niveau maternelle du coaching… Validons votre passage en CP :
L’un des grands principes du coaching est de créer des associations d’idées à partir d’histoires vraies ou métaphoriques. A l’inverse d’une formation, un coaching ne vous délivre pas une démarche à appliquer «telle quelle». Au contraire, il VOUS appartient de réécrire l’histoire autrement en changeant d’acteur, de produit, de décor, de contexte… Ainsi, si vous voulez innover dans votre entreprise, dans votre commerce ou même dans votre foyer, vous savez désormais, chiffres à l’appui, qu’une communication rigoureuse repousse les «curieux» sans forcément attirer les «élites».
Vous pourriez aussi me dire que tout ça n’a pas de rapport à avec la gestion du temps ! Ah bon ? Savez-vous combien de temps il m’a fallu pour écrire un mode d’emploi rigoureux, alors qu’en écrivant «venez nombreux !», j’aurais obtenu de biens meilleurs résultats ? Le TEMPS est partout !
Exercez-vous à me lire de cette façon, et vous accroitrez votre capacité à vous auto-coacher. beaucoup trop de lecteurs perdent le focus, pensant que je raconte ma vie…
Pour finir, je vais vous livrer un secret d’expert : je ne suis pas le seul auteur à lire de cette façon. LA VIE se lit de cette façon !
A++
Stéphane SOLOMON
Sr, Solomon.
Entiendo que usted este molesto por la ausencia de las personas a sus webinar encima de que son gratis, pero supongo que se habrá dado cuenta, que habrán muchas personas que no hablan frances, como es mi caso, le hago este comentario, porque es lo minimo que le puedo responder, respeto su trabajo y honestidad con los interlocutores.
Un saludo
Traduction (approximative ;-)) :
Monsieur SOLOMON,
Je comprends que vous soyez contrarié par le manque de personnes à votre webinaire ci-dessus qui sont gratuits, mais je suppose que vous avez remarqué que vosu avez des lecteurs qui ne parlent pas français, c’est mon cas. Je fais ce commentaire, car c’est la moindre des choses d’y répondre. Je respecte votre travail et votre honnêteté avec vos interlocuteurs.
Salutations
Merci Anselmo,
Tout d’abord, un grand merci pour le respect que vous avez pour mon travail.
Etes-vous sûr que de cette que je suis déçu par le nombre de personnes présentes dans mes webinaires ? Est-ce vraiment le fond de cette série d’articles ou y a-t-il autre chose à révéler ?
Revoyons le cheminement :
Dans mes deux premiers recadrages, j’explique à mes lecteurs que dans un contexte de coaching, l’ENGAGEMENT est une notion importante, et j’en parle concrètement. Je me sers de mon webinaire pour donner un exemple vivant, mais j’aurais pu prendre un autre exemple. Par exemple, les promesses faites aux enfants, qui ne sont pas tenues, car des priorités plus «sérieuses» viennent les supplanter au dernier moment ! Dans 95% des cas, ces «priorités» sont créées par les parents, qui ne s’en rendent pas compte ! En ce sens, lorsqu’ils disent qu’ils sont désolés et que ce sera «pour la prochaine fois», ils sont sincères. Pourtant, ils reproduisent le même schéma !
Dans mon troisième recadrage, je fais le point sur mon expérience de Communication, et je constate que mon combat était long, fatiguant et inutile, car il a donné un très mauvais résultat. Le but n’est pas de me plaindre ou de moraliser mes lecteurs, mais de recadrer ma propre Communication : visiblement, je ne parle pas la même langue que mes lecteurs. Plus je parle d’efforts, d’engagement, de planification, d’investissement personnel, etc. plus mes lecteurs s’éloignent de moi. Quant à ceux qui essaye de me suivre, ils n’y arrivent pas si bien que ça…
Mon but n’est pas de pleurer sur mes pauvres webinaires (il y en aura d’autres), mais de décrire un processus de changement intérieur : je tente de recadrer les actions de mes lecteurs, essayant de créer davantage d’engagement avant de dire OUI ! De bien réfléchir, quitte à ajourner sa décision (je donne même une technique pour ça). Mais face au résultat, je finis par me recadrer moi-même : Il est inutile de responsabiliser les gens avant qu’ils ne fassent le premier pas, car comme le dit le proverbe, c’est le premier pas qui coûte… C’est uniquement lorsque le premier pas est fait qu’il convient de MOTIVER les personnes en présence, en balisant le chemin.
C’est la fonction d’un leader (un chef d’équipe, un manager, un responsable) : sa fonction est de déclencher l’action, puis de faciliter le chemin vers la réussite. Sa récompense est de bénéficier du cumul des forces en présence.
Merci pour votre intervention, car elle est très intéressante : le fait que vous n’ayez pas compris le fond de ces trois articles vient du fait que nous ne parlons pas la même langue. Mais au final, combien de lecteurs ont compris qu’ils lisaient des articles sur la Communication et non sur «le pauvre petit coach qui n’arrive pas à remplir ses webinaires» ?… Il est très possible que la langue du coaching soit une langue étrangère pour beaucoup de lecteurs : Engagement, Mission, Recadrage, Responsabilité, Valeurs, Croyances, Ambition, Réussite… C’est sûrement très compliqué à lire pour beaucoup de gens…
Et c’est à moi de simplifier tout ça 😉
A++
Stéphane
Merci Stéphane, pour le temps que vous consacrez aux autres, avec un ton qui me touche. J’ai lu chacun de vos messages “en diagonale”, de 2 à 5 jours après, manqué tous les webinaires car trop occupé, et je me rends compte ce matin, combien je suis passé à coté de l’essentiel. Un grand Merci pour ce recadrage, je pense que mes proches vont apprécier, et sans doute moi aussi.
Un nouvel ami anonyme